Faut-il ou non mentir sur son CV ?

Il est tentant de modifier un peu son CV, dans le but de décrocher plus facilement un emploi. Mais attention aux risques.
Selon Franck Boissin, directeur au sein du cabinet de recrutement Hudson, plus de la moitié des CV sont "maquillés".
A quel niveau ? "Dans les domaines du marketing ou de la vente, on remarque souvent des imprécisions sur les résultats obtenus, qui peuvent être moins bons que ceux indiqués. Dans les autres secteurs, c'est souvent la pratique et la connaissance des langues qui sont embellies. Mais ce qui compte, c'est d'identifier le profil du poste à pourvoir. En effet, vous n'aurez pas en face de vous le même type de personne, que ce soit pour une place de comptable, rigoureux et précis, ou pour un commercial qui aura tendance à enjoliver les choses".
D'après une étude de l'Institut Florian Mantione, réseau international de conseil en ressources humaines, la majorité des CV sont trompeurs (mensonges ou informations enjolivées).
Les trois tromperies principales sont :
- les responsabilités réelles,
- le motif de départ d'une entreprise,
- la durée réelle des emplois successifs.
Les raisons des candidats sont notamment " la concurrence est plus exacerbée ", " il faut bien se vendre ", et " les employeurs aussi ne disent pas toujours la vérité ".
Par ailleurs, selon un sondage réalisé sur le site Juritravail.com auprès de salariés et d'employeurs, 88 % des salariés affirment n'avoir jamais menti sur leur CV. Ceux qui l'ont fait déclarent avoir triché sur la durée des expériences (4 %), avoir ajouté un diplôme dont ils ne sont pas titulaire (4 %), ou encore avoir ajouté des expériences (2 %).
Pour 29 % des recrutements, le patron potentiel ne vérifie pas les informations du CV et estime que l'entretien et la période d'essai suffisent à évaluer le candidat. Pour Franck Boissin, " les clients recherchent davantage des compétences que des savoirs.
Et pour évaluer les compétences, il suffit, en entretien, de procéder avec le candidat à des mises en situation ". Par contre, 27 % des employeurs demandent les diplômes du candidat, 19 % réalisent différentes vérifications, 15 % contactent les anciens employeurs pour valider les expériences, et 9 % exigent les certificats de travail correspondant aux expériences indiquées.
En matière de sanction, il faudra évaluer en quoi le mensonge a déterminé l'embauche. Dans le code du Travail, il n'existe pas de règle particulière et en cas de litige, les dossiers étant étudiés au cas par cas devant le Conseil de prud'hommes.
Les jurisprudences varient à ce sujet tantôt donnant raison à un employeur ayant licencié un employé ayant menti sur ses diplômes, tantôt donnant raison à l'employé ayant prétendu être "assistante de formation" suite à un simple stage.
Le conseil pour un CV honnête : ne pas tricher, être cohérent, expliquer plutôt que camoufler.
[Source: Le Figaro]
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